29 octobre 2006

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L'accouchement fût long et difficile mais l'article pour le journal local à propos de Ni Putes Ni Soumises est enfin rédigé ! Je vous le mets juste en dessous et si vous avez des petites critiques avant que je ne l'envoie aujourd'hui même, elles seront les bienvenues !

NPNS, contrairement à ce qu'on pourrait croire, fût d'abord le combat du M masculin et il m'a incluse dedans très peu de temps après notre rencontre (non, je ne suis pas soumise lol) Ce n'est pas le premier combat dans lequel je me serais engagée si nous ne vivions pas là où nous sommes actuellement ! Ici, il a malheureusement pleinement son utilité !

Malgré un incontestable progrès des droits de la femme depuis l’après guerre, force nous est de constater qu’ils régressent nettement dans nos quartiers. Cette régression mène jusqu’aux viols (collectifs ou non), aux excisions, aux meurtres et aux mariages forcés mais elle trouve son origine dans l’acceptation au quotidien d’une oppression sourde des femmes, oppression renforcée par les faux « codes d’honneur » des caïds.

Aujourd’hui les femmes peuvent elles réellement s’habiller comme elles le souhaitent ?

Deux situations différentes nous permettent de penser que ce n’est pas le cas.
Alors que des membres du comité NPNS des Ulis tractaient sur le marché, ils se sont faits vivement interpellés par une jeune femme : « On n’a pas besoin de vous ici, nous les filles on sait se faire respecter ! » Celle qui s’adressait à nous de la sorte semblait de toute évidence gommer sa féminité sous des allures et des attitudes très masculines. Nous nous étions alors demandés si pour une femme, le seul moyen de se faire respecter n’était pas de dissimuler son corps et d’adopter la même violence verbale que les caïds de nos quartiers.
Ceci nous fut en partie confirmé en visionnant un reportage télévisé tourné dans notre ville, où l’on y entend qu’une fille qui porte une mini-jupe est une salope ! Un autre adolescent allait encore plus loin en s’autorisant à interdire formellement à sa petite amie et sa sœur de s’habiller ainsi.
Donc, les femmes de nos quartiers n’ont plus la liberté de choix vestimentaire.

Et le voile dans tout ça ?

Il ne semble pas toujours librement choisi. Pour s’en convaincre il suffit d’observer certaines musulmanes ulissiennes qui, à peine sorties de notre ville, ont comme premier réflexe de retirer leurs voiles, voiles qu’elles s’empressent bien sûr de remettre quand elles s’apprêtent à rentrer chez elles.
De là, à imaginer qu’il y a une pression sur les femmes de notre ville à propos du port du voile, il n’y a qu’un pas que nous franchissons volontiers. En effet, nous ne pouvons oublier que les pays où le port du voile est obligatoire sont ceux où l’oppression de la femme est la plus forte au monde.


Le combat de NPNS

NPNS se bat pour une réelle égalité hommes-femmes or celle-ci ne peut exister si les uns cherchent à écraser les autres. Nos observations prouvent qu’il reste beaucoup à faire dans ce domaine et les bonnes volontés sont bien évidemment les bienvenues.

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